Les blessures et dépassement de notre destin

Les blessures sont les stigmates qui laissent dans nos cœurs et nos corps des cicatrices qui marquent toute notre vie ici sur terre.

Ces blessures se font remarquer dans nos comportements, nos jugements mais surtout dans nos us et coutumes pour donner suite à la leçon qu’ils ont données une fois touchée !

Connais-toi et toi-même” disait Platon, au départ, c’est une très ancienne maxime de la sagesse grecque antique inscrite à l’entrée d’un temple. Elle signifiait : Sache que tu es mortel, et non divin. Mais Socrate va donner une toute autre signification à ce précepte : « Sache qu’il y a en toi un principe d’excellence qui doit guider tes actions : la raison ».

Sur ce, nous pouvons rentrer en nous même, non seulement pour faire l’examen de notre subconscient mais chercher ce qui peut déséquilibrer notre façon de vivre et poser des actes irrationnels comme conséquences de nos blessures.

Le cœur à l’oppose de la raison, est une intuition ou un sentiment qui seul, sans démonstration, permet de croire en la vérité de certaines choses ! Cela fait dire à Blaise Pascal que le cœur a ses raisons que la raison ignore !

L’existence d’une blessure en nous ne relève pas d’une démonstration mathématique, mais plutôt d’un raisonnement sur notre état d’âme.

Ces blessures nous arrivent quelquefois dans la vie sous formes des événements inoubliables comme une maladie, la guerre, le divorce, l’échec, la perte d’un parent, la conversion à un état de vie (vocation défroquée) !

L’évangile du Christ donne des paroles pour apaiser une âme troublée, mais ces paroles ne sont pas une baguette magique pour réussir dans la vie, si tu n’y crois pas tu reviendras chez le sage qui peut analyser ta psyché.

« Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Si donc vous ne pouvez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous du reste ?

Considérez comment croissent les lis : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Luc 12,25-27 »

Le manque de confiance en soi, la peur de l’échec ou bien encore la démotivation sont autant d’obstacle psychologique qui freinent notre cheminement voire même notre raisonnement !

Les expériences douloureuses qui se développent tout au long de nos vies façonnent nos blessures émotionnelles. Ces blessures peuvent être multiples et on peut les appeler de différentes façons : trahison, humiliation, méfiance, abandon, injustice …

Cependant, nous devons prendre conscience de ces blessures et éviter de les déguiser, car plus nous attendons pour les guérir, plus elles ne feront qu’empirer.

De plus, lorsque nous sommes blessés, nous vivons constamment des situations qui touchent à notre douleur et ainsi nous revêtons différents masques de peur de raviver notre douleur pour ne pas dire que nous ne sommes pas malades !

Comment pouvons-nous dépasser nos blessures émotionnelles?

Voici quelques étapes proposées pour dépasser nos blessures émotionnelles

1) Accepter une blessure comme une partie de vous-même :

Selon Lise Bourbeau, accepter une blessure signifie la regarder, l’observer attentivement et savoir qu’avoir à résoudre des situations fait partie de l’expérience humaine.

2) Acceptez-le fait que ce que vous craignez ou ce que vous reprochez, vous vous le faites à vous-même et aux autres :

La volonté et la décision de surmonter nos blessures est la première étape vers la patience, la compassion et la compréhension de nous-mêmes. Ces qualités que vous développerez pour vous-même, vous allez les développer pour les autres, ce qui alimentera votre bien être.

3) Autorisez-vous à être en colère contre ces personnes qui ont alimenté votre blessure :

Se sentir coupable rend difficile le pardon, mais nous libérer de cette culpabilité et de cette rancœur est la seule façon de guérir nos blessures.

Il est également nécessaire de pardonner, parce que nous devons accepter que les gens qui blessent soient susceptibles de porter une profonde douleur à l’intérieur d’eux-mêmes. Nous même nous blessons les autres lorsque nous portons des masques pour protéger nos blessures.

4) Aucune transformation n’est possible si la blessure n’a pas été acceptée jusqu’à présent :

Nous essayons de cacher la blessure qui nous fait souffrir le plus parce que nous avons peur de voir en face notre blessure et de la revivre.

5) Donnez-vous le temps d’observer comment vous vous êtes attaché à votre blessure au fil des ans : Il est possible de changer de masque dans une même journée ou porter le même durant des mois ou des jours. L’idéal serait que vous soyez en mesure de vous comprendre la raison qui vous a poussé à mettre ce masque.

  Heureux es-tu si tu connais le masque qui brise ton cœur, visible ou invisible, une réalité est certaine que tu as ton propre destin dans tes mains ! Le destin qui engage notre responsabilité devant nos réactions et des situations devant lesquelles nous faisons face.

La prise de conscience de ses responsabilités par un homme qui devient adulte ou par une humanité qui développe sa culture, est un problème humain majeur, qui est loin d’être étranger à la situation que nous avons aiguisée. Soit une personne blessée ou une civilisation blessée selon les tendances et les symptômes qu’on peut observer, expérimenter et en tirer les conclusions.

Peut-on parler alors d’un homme blessé sans parler la culture blessée qui l’a élevé, la génération qui l’a vu grandir ?  

Nous constatons que l’homme blessé, peut aussi transmettre le masque à son prochain, une mauvaise parole, un déséquilibre mental, une menace et d’autres signes qui trahissent nos ententes.

Il faut le savoir nous sommes blessés par telle ou telle situation pour expliquer les événements. Parfois l’échec n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt le résultat de ce qu’on a vécu ! Grâce à ta raison, sache qui tu es né pour faire le meilleur de ta vie !

https://youtu.be/aZXDdZ0KrpI

Ecrit par Abbé Didier Niwenshuti.

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