Lettre à la vie.

 

Quand je m’improvise poète, certains de tes enfants confondent ma réflexion sur l’innocence à un aveu de faiblesse, d’autres valident et m’encouragent, ainsi tu triomphes par ta complexité!
Quand je prends l’amour pour acquis, les êtres chers m’abandonnent au nom de cet amour! Ils ne supportent pas l’idée que je puisse me tromper mais acceptent aisément ceux qui les trompent à mon compte, ainsi tu triomphes par tes mystères.
Quand je doute de l’amour, un ami s’improvise père Noël et fait naître en moi un espoir, une reconnaissance, une joie de vivre, ainsi tu triomphes par ta présence!
Quand je me lasse de chercher, tu me donnes des raisons de trouver, et quand je trouve, tu reprends pour m’envoyer à la quête d’autres rêves, ainsi tu te démarques par ton jeu interminable!
Tu m’éprouves, je l’éprouve et ensuite tu me prouves que cela valait de la peine et parfois la peine est trop grande mais l’appel est irrésistiblement sincère que je dise oui peu importe les conséquences!
Tu m’étonnes par tes choix, tu me donnes sans que je demande et tu me gâtes sans que je le mérite.
Tu m’enseignes et m’interroges par les épreuves, j’apprends et je réponds de tes épreuves par la persévérance! Tu me dures et j’endure et tel un athlète je deviens fort.

Tu me fais signe quand je signe un contrat, ainsi je sais que rien n’est éternel! Tout ce qui est important, tu l’écris en petites lettres, impatient, j’agis sans prêter attention et très vite je me retrouve piégé!
Aux artistes tu leur as donné le don de parler des vies, seulement ils se voient attribués chacune des vies qu’ils racontent!
Aux parents tu leur as prêté tes enfants, seulement ils ne connaissent pas les limites entre ceux qui leur appartiennent et ceux dont toi tu es la seule propriétaire!
Aux enfants, tu leur as prêté les parents, seulement, ils peinent à situer leur autorité et autonomie sans faire de la peine à ceux qu’ils aiment le plus au monde!
Aux orphelins, tu t’es montré sévère, aux opprimés tu t’es montré injuste, aux plus faibles tu t’es révélé incroyablement défaitiste!
Parler de toi, me passionne car à toi je peux me plaindre car je n’ai rien demandé et quand j’ai osé le faire, tu as planqué mon présent, je parle de toi aussi car à toi seule je te dois des comptes!
Tu es et tu resteras une énigme à résoudre . Et comme dirait Victor HugoDieu bénit l’homme non pour avoir trouvé mais pour avoir cherché”. Je te chercherai toujours et j’embrasserai autant le bonheur que tu m’offres et la douleur que tu m’infliges pour me faire réfléchir mais aussi pour me rendre de plus en plus libre!

Écrit par ALIANE UMUTONIWASE

 
 
 
 
 

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