Qui suis-je ?
Je m’appelle Aliane UMUTONIWASE, je suis rwandaise, je suis l’ainée d’une fratrie de quatre enfants, j’ai une sœur et deux frères. Mon histoire familiale est banale comme toutes les histoires familiales. Mon histoire personnelle est unique comme toutes les histoires personnelles ! Je parlerai de mon histoire personnelle, de mon parcours de vie et de mes aspirations profondes.
Que mes frères et sœur soient rassurés donc, je ne révélerai pas nos querelles sans fin ni nos personnages des jours ténébreux. Cela dit, en parlant de parcours de vie, il me sera difficile de les ignorer. Eux avec qui j’ai couru jusqu’à l’épuisement. eux, mes premiers liens, mes premières amours, mon monde éternel, Eux qui sont à jamais mes racines. Ma gratitude est permanente. Me dévoiler dans cet article et ceux à venir, revient à lever le voile sur leur intimité. je tacherai de faire en sorte que cela arrive le moins possible.
Puis que je suis là pour répondre aux questions que vous m’avez posée, plantons le décor : Je vais y répondre non pas comme elles me sont parvenues , mais par souci de cohérence. C’est parti :
Quel est ton signe astrologique ?
Ma mère m’a raconté que je suis arrivé un jeudi 24 octobre. Hélas, ce jour-la, je n’avais pas la capacité de me fabriquer un souvenir alors je suis obligé de croire ma mère qui a tout gardé dans le sanctuaire de son cœur. Je suis scorpion.
Tu sembles proche de ta sœur, la considères-tu comme ton amie plus plus ?
La réponse est OUI, j’aime dire qu’elle est ma sœur de sang et de volonté, elle m’a été imposée par la vie, ensuite nous nous sommes choisies pour la vie ! Mes plus beaux poèmes sont souvent pour elle, car c’est la plus réceptive et la plus admirative de ma poésie ; elle aime ce que je fais et ce que je ne fais pas ! elle aime celle que je suis, celle que je deviens et encourage celle que je rêve de devenir. Ma sœur est la confidente intime de mes pensées, je l’aime d’un amour sans fin.
Quand as-tu commencé à écrire ?
Avant que je ne sache écrire, je composais déjà des petites chansons dans ma tête et je les chantais quand je me sentais triste. Quand j’y pense aujourd’hui, je ne m’étonne pas que l’écriture m’ait fait ses avances très tôt dans la vie, j’ai commencé à écrire à l’âge de 13 ans, j’écrivais des chansonnettes souvent tristes sur les enfants sans parents ou sur les enfants qui vivaient dans la rue.
J’avais une extrême sensibilité à la douleur et à la souffrance. Je l’ai toujours !
Que ce qui t’inspire ?
Je dirai que tout m’inspire, quand je suis dans les meilleures dispositions, toute pensée devient un sujet. Mais ce qui m’inspire le plus, ce sont les saisons, l’amour, l’amitié et la douleur.
L’amour est désarmant, nombreux sont ceux qui ont tenté vainement de la définir. Je tente à mon tour de la comprendre et d’écrire à son propos. Au moment où je pense la saisir, je remarque aussitôt que je l’ai confondu avec la bienveillance, avec l’attirance, avec la gentillesse, et bien d’autres nobles sentiments. L’amour pur est insaisissable, elle se vit et s’imprime au fond de l’âme, j’ignore si je réussirai un jour à la contenir dans de pauvres lettres.
L’amitié, elle est pour moi, la plus haute expression de l’amour, elle n’existe que, quand elle est réciproque contrairement à l’amour qui peut parfois être unilatéral. Ce qui m’émeut dans l’amitié, c’est que son don n’entraine pas la dette. J’ai vécu de très belles saisons d’amitié qu’il m’est doux de les revivre en écriture.
Les saisons, ce qui m’émerveille dans les saisons, c’est qu’elles sont ce qu’est la vie ! Chacun d’entre nous à ses jours ensoleillés (les bonnes nouvelles), ses jours pluvieux (dans les difficultés), ses moments où l’extrême plaisir est sa douleur (les addictions : se goinfrer, Netflix..) Et ses moments où l’extrême douleur est plaisir (une activité physique par exemple). Le propre de la vie c’est le changement, ainsi sont les saisons.
Douleur : je suis de ceux qui pensent que s’il y’a un sentiment qui définit quelqu’un plus que l’amour, c’est la douleur ! La douleur même imperceptible me rend poète. Les gens souffrent bien des maux que les mots ne peuvent pas peser. Je me dis toujours qu’un homme dont le destin est de tout perdre jusqu’à sa propre vie ne peut pas échapper à la douleur. Mes textes reviennent très souvent sur ce sentiment que la plupart des contemporains tentent de faire oublier ou d’anesthésier par des pensées dites positives.
As-tu l’intention d’écrire un livre un jour si oui penses-tu vivre de ça ?
Oui, c’est mon rêve, on me pose souvent la question de ce que je voudrais faire dans la vie. Je voudrais vivre en écrivant et si possible vivre de mes écrits. Cette réponse soulève presque invariablement des questions, comme : « Mesures-tu à quel point ce rêve est fou ? » Qu’en est-il de tes diplômes ?
Les gens assagis par l’âge et par l’expérience, qui ont vu tant de rêveurs se heurter aux murs de leurs inaccessibles rêves, craignent que mon sort ne soit aussi funeste.
Nombreux sont ceux qui me reconnaissent une certaine passion pour le verbe, mais qui verbalisent aussitôt les obstacles et la témérité de mes rêves. Je l’entends bien, car, moi-même j’y pense très souvent. Nous vivons dans un monde qui privilégie la sécurité et encourage l’excellence sur le banc de l’école. Je suis passé par là et cela m’a bien aidé à bien des égards. Seulement au moment où je comptais gravir les échelons en suivant la convenance, j’ai tout à coup perdu le goût de convenir et celui de poursuivre le chemin dont je n’ai pas conçu le schéma !
Une autre voix m’a semblé aussi tentante, d’autant plus qu’elle me rappelait mes rêves d’enfance. Écrire, écrire, toujours, écrire.. Un livre, un blog, le scénario d’un film pourquoi pas ! Mon imagination est si féconde que me réprimer serait me condamner.
Quels sont tes rêves ?
Rêver pour un enfant c’est fort plaisant, mais qu’en est-il du rêve adulte ? Les rêves ne sont plus pareils. Enfant, on rêve de devenir et Adulte, on rêve d’acquisition. Je rêve de devenir ce qui implique un retour dans le pays de l’enfance où les possibilités étaient infinies, où précisément les rêves étaient encouragés. Toutefois, je suis un adulte, mon rêve doit faire partie de l’acquisition en cumulant des rôles et des destins pratiques. Les adultes redoutent mes rêves, et je suis perdu sans eux !
Les rêves j’en ai énormément, j’ai des rêves plus intimes dont je ne veux pas étaler aujourd’hui, j’en ai d’autres comme réussir à mieux maitriser la langue française, écrire un livre adaptable au cinéma. (Ce sont des rêves d’enfant dont je dois être la seule à croire et à voir les possibilités)
Mon rêve d’enfant consiste à vivre de ma passion. Mon rêve d’adulte est de faire carrière avec mon diplôme.
Vis-tu de tes écritures ?
Financièrement non, mais formuler les mots me fait vivre. Nombreux sont les maux que j’ai pu éviter, car je les ai laissé vivre autrement à travers les mots ! Cela dit gagner mon pain grâce à la passion qui m’apporte tant de paix serait le Graal.
Remerciements
Merci aux gens qui m’ont invité à revisiter ma vie en me posant des questions sur Instagram/WhatsApp : Darcy, Driss Marvella, Filly_flo, Joëlle Mugisha, Tuyizere Steven, Joella. ce mois-ci, je réponds à vos questions, n’hésitez pas à me les envoyer. (dans les commentaires ou sur les réseaux)
Écrit par Aliane UMUTONIWASE
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