As-tu un souvenir de quelque chose qui t’a rendue heureuse et qui te rend encore heureuse quand tu y penses ?
Dans un cœur où l’amour est passé, les souvenirs chérissables trouvent une place de choix. Ces souvenirs sont les plus beaux, les plus heureux, les plus intenses ; seulement, de tels souvenirs sont souvent les plus égoïstes, ils se refusent d’être partagés.
Cette question m’a plongée dans mes souvenirs, et j’ai réalisé combien j’ai été bêtement heureuse, légère et insouciante à une époque de ma vie. Cependant, mes pensées refusent de rendre le contenu, peut-être parce que ces souvenirs sont seulement miens et que l’accès à cette perpétuelle joie quand je les convoque m’est intimement destiné.
Y’a-t-il quelque chose qui t’a fait le plus de mal et que tu n’oublieras jamais même si cela ne t’a pas empêché d’avancer ?
Là aussi, je porte des déchirures, mais tout comme la précédente question, je ne me figure pas comment les dire sans les réveiller. Je préfère les sublimer en poésie et les servir en poème. C’est ma richesse. Si je lève le voile sur les détails j’aurai l’impression de me vider alors que j’aimerai les contenir, les retenir, les maintenir en moi comme une histoire que seule moi connait, comme une souffrance que seule moi j’ai souffert, comme un don que mon bourreau a figé dans ma mémoire.
Et lorsqu’il m’arrive de me livrer, Seuls les meilleurs de mes amis gardent l’exclusivité de mes malheurs, car ils en goûtent les affreuses conséquences !
Au monde, je ne cache rien, je dis tout sans rien révéler. À mes amis, je me dévoile sans rien cacher. Je suis la poétesse et je suis l’amie. Si je révèle tout sans distinction, je me priverai des confidences chères à l’amitié.
Je ne me dévoilerai donc pas ici, je ne le pourrai pas !
As-tu un amoureux, si oui quelles sont les qualités qui t’a amené à l’aimer ?
As-tu un amoureux ? À cette question je ne répondrai ni par un Oui encore moins un Non. Je vais laisser libre interprétation à celui ou celle qui lira ma réponse.
À la seconde question, je vais répondre par rapport à l’amour tel que je me l’imagine, et les critères que je recherche comme tu me l’as demandé :
Si je me penche aux critères, Mon égoïsme individuel me ferait détailler des qualités diverses et variées de la personne que je jugerai digne de moi. Mais qui serais-je pour cette personne ? Que ce que j’aurai à lui apporter ! Lorsque seules les qualités dictent la naissance d’une relation, est-ce l’amour ou juste un matche parfait ?
Je me dis que quand on n’est pas amoureux on cherche un matche, l’assouvissement de nos désirs ! Mais quand l’amour arrive, elle balaie les standards et nous apprend à l’apprécier, parfois dans un corps laid, parfois dans un beau corps, mais toujours avec cette alchimie qui défie parfois toute logique.
Un amour qui tait tous nos doutes avec un magistrale tais-toi et apprécie l’inconnu d’hier qui devient autre toi tout en restant différent de toi! C’est ce genre d’amour qui m’émerveille et non un amour qui se borne sur les qualités dont il ignore si elles sont suffisantes pour maintenir le lien !
Un amour CV est pour moi un amour décevant. Un amour qui se veut être à tel ou tel âge, un amour qu’on nous ordonne de vivre et non celle qui nous rend libres !pour moi ,c’est un amour désespéré.
Et plus le temps passe, plus les désirs que j’avais fixés en amour s’évanouissent pour me laisser apprécier, l’amour des amoureux qui se choisissent parce que les âmes ont dit OUI et non parce que l’alarme du voisin a sonné pour porter son costume nouvellement acheté et assister aux unions joyeusement futiles !
L’autre n’est pas un instrument pour satisfaire mes espoirs, il est aimé pour ce qu’il a d’aimable et digne, mais aussi pour ce qu’il n’a pas, mais qu’il cherche à améliorer, j’aspire à être aimée ainsi. (c’est peut-être trop idéale, je réserve aux lecteurs et lectrices le droit d’en juger).
Ma pensée profonde est celle que je viens de décrire, mais je sais aussi que le monde est pressé de me voir exprimer au grand jour ce que les filles de mon âge s’en pressent de faire ! Me marier à la mairie, quitte à le payer pour cette terrible erreur.
Personne ne me persuadera que l’âge fait des amoureux, seul le cœur le peut! Personne ne me dira que la pression encourage à trouver l’amour, en revanche, elle encourage à faire des couples qui savent très bien s’accoupler d’ailleurs!
Le cupidon des mariages de l’ordre de la raison n’a pas encore fait son œuvre. Je crois encore au mariage de l’ordre du cœur !
On tombe amoureux d’un je ne sais quoi et non d’un je sais tout, donc je valide! (Attention, je ne renonce pas aux qualités, bien au contraire, le sujet est tellement vaste que je préfère écourter ma réponse)
Pour moi, tu commences à être un modèle, quels sont les tiens ?
Par modestie je te dirai que je n’en suis pas une, mais voilà je vais répondre par autre chose, cela me fait plaisir, qu’en moi tu aies trouvé une sagesse, tout le monde en a une même les fous nous apprennent de leur folie. Peu sont ceux qui ont eu la chance de se voir dire de telles paroles.
Quant à mes modèles, ce sont les enfants, en eux je trouve quelque chose de divin, en eux j’apprécie l’enfant que j’aurai pu être (ma génération est faite des enfants de la guerre, elle nous a volé notre innocence et nous a fait craindre l’humanité avant de l’avoir apprivoisée). En eux je me raconte de belles histoires et en eux j’apprécie l’humanité. Tout comme eux, j’aspire à apprendre.
Il fut un temps où je voyais des figures comme Oprah, Michelle Obama, Will Smith et bien d’autres célébrités comme des modèles. Je voyais en elles des richesses (souvent matérielles ou le renommé) que je n’avais pas. Et je me prédisais une aussi belle destinée. Aujourd’hui, ce que j’admirais en eux, s’est évanoui, je veux juste être heureuse, me connaitre un peu plus, aimer ma vie et embrasser ma destinée. Cela dit, je les reconnais toujours du talent et certains de leurs discours me bouleversent sans pour autant me convaincre que je devrais être comme eux.
Je lis beaucoup de philosophes aussi, de la bible à Socrate, de Socrate à Montaigne, de Montaigne à Sponville. Je lis également les livres anciens et idem pour les contes. Je suis admirative de l’héritage qu’ils nous ont légué et cela me motive à toujours penser avec un point d’interrogation. M’interroger, tenter de répondre ensuite partager tout comme eux. Certains d’entre eux avaient tort dans leurs conclusions, ce qui me rassure et me permet d’oser m’exposer, en exposant mes pensées.
Pour finir, les œuvres littéraires, les mots, l’éloquence ne font pas L’Homme. Méfie-toi, de moi et des autres figures, inspire-toi de leurs qualités, mais ne te laisse pas aspirer par une quelconque pensée qui n’est pas tienne. Interroge les avant de les loger dans ton cœur. Enfin, les vrais modèles sont ceux qui ont déjà fait leurs preuves, tes amis, tes collègues, tes parents, etc.
Remerciements
Cette dernière partie m’a été posée par une seule personne. Merci Innocent B, tu m’as invité à entrer dans l’intimité de mon cœur. Certaines réponses ne seront peut-être pas à ta convenance, je m’en excuse, j’ai donné le meilleur que je pouvais accorder à chaque question. Bien à toi.
Écrit par Aliane UMUTONIWASE
Hello Aliane
Thank you for your time, please I am satisfied to all answer “Turajijuka buhoro buhoro”
Ce fut un réel plaisir de te répondre 🙏
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