Chez moi, ici et ailleurs

De la nature, j’ai pris le goût du soleil,
Du soleil, j’ai pris le goût de la contemplation,
De la contemplation, j’ai pris le goût de la vie ! 
La vie est partout, elle est dans tout même dans l’inertie. Je l’ai observé dans une pierre, je l’ai observé dans un café. Tout le temps que je me suis sentie vivante, la vie s’est rendue visible et présente dans chaque objet ! 
Un drapeau qui s’agite, un gratte-ciel qui tutoie les étoiles, une photographie qui convoque les histoires d’antan, un livre qui se laisse pénétrer ou bien un tableau qui se laisse interpréter. Tous ces non-vivants qui m’ont pourtant donné la vie ! 
Toutes ces choses qui n’ont jamais exigé une patrie, toutes ces choses qui m’ont émue sans chercher à m’émouvoir. Combien de fois me suis-je sentie chez moi, dans la maison d’un étranger ? Combien de fois me suis-je sentie heureuse sans la présence d’un ami ? Combien de fois me suis-je senti compris dans un pays qui n’est pas mien ? Combien de fois la vie m’a-t-elle surpris dans l’inaccessible, dans l’inattendu, dans la rencontre ? 
Pour toutes ces fois, j’ai formulé ce vœu : « Que je me sente chez moi, ici et ailleurs. »
La patrie n’a pas à être figée et fixe, l’amour n’a pas à exiger les bornes et les circonstances. La vie n’a pas à être définie, puisqu’elle est infiniment indéfinissable ! 

Écrit par Aliane UMUTONIWASE

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