Certaines douleurs n’exigent pas qu’on les ressente, elles arrivent avec l’option de les ignorer !
Certaines douleurs ne demandent pas tant que l’on s’occupe d’elles dans l’immédiat. Elles sont sourdes, elles sont malignes, car elles sont imprévisibles !
Certaines douleurs arrivent sans hâte de faire les dégâts, elles prennent leur temps, elles examinent leurs proies et leur donnent un peu de répit !
Certaines douleurs arborent un sourire, elles dansent sur des chansons tristes et elles laissent la vie suivre son cours sans exiger quoique ce soit !
Certaines douleurs portent des lunettes pour cacher un visage défiguré. Elles simulent la douceur pour faire bonne figure !
Des douleurs souriantes et suicidaires,
Des douleurs silencieuses et ravageuses,
Des douleurs fortes, car fortement reniées !
Des douleurs à exprimer et non à réprimer !
Des douleurs à dire avant qu’elles deviennent des maladies !
Ces douleurs sont souvent atténuées par l’alcool, d’autres par la poudre blanche, ces douleurs sont souvent masquées par des sourires factices, par un travail convenable ou de mariages de raison !
Ces douleurs trouvent la vie dans la survie, elles sacrifient leurs propriétaires, ces douleurs se consolent dans la consistance de leur mensonge !
Pourtant, ces douleurs sont les pires ! Elles sont pires parce qu’elles prennent leur temps, elles sont maléfiques parce qu’elles attendent que le mal soit généralisé. Ces douleurs sont les pires parce qu’elles éloignent le bonheur jusqu’à le faire disparaître !
Les douleurs qui prennent le temps de maturer sont les plus dures à faire sortir ! Les douleurs qui n’exigent pas qu’on les ressente, ce sont eux qui tuent !
Le propre de la douleur est de faire mal, le sage est celui qui prenne le temps de souffrir son mal sans chercher à le noyer !
La force des enfants est de ridiculiser le mal en exprimant leurs peines, la bêtise des adultes est de garder la peine pour eux en pensant conjurer ce mal !
Certaines douleurs n’exigent pas qu’on les ressente, j’aimerais sentir les miennes et m’en tirer comme une enfant plutôt que les ressentir sur le tard et survivre comme un adulte !
Note pour moi-meme:
L’alcool n’enseigne pas l’art d’être cool, il cache les saignements d’un cœur douloureusement abîmé !
Le sourire factice ne facture pas le bonheur, il le falsifie en le dessinant sur un visage pétri de peine !
Le travail ne procure pas de joie, il inhibe la pensée sans pour autant panser le mal-être qui nous hante !
Le mariage, les relations ne garantissent pas la stabilité, seulement le statut, l’apparence et l’appartenance. Ils n’ont rien d’engageant, si ce n’est effacer le Je au profit de nous !
La douleur que l’on refuse de ressentir a les apparences du bonheur, mais elle a la carence de la vie heureuse !
Écrit par Aliane UMUTONIWASE
Merci beaucoup Mon professeur Aliane ❤️
C’est toujours un plaisir de lire un commentaire venant de toi. Ce titre me fait rire .. je n’ai rien d’une professeur! Je suis apprentie 🙂