Voyage: Paris sans Parisiens

J’arrive à Montparnasse avec la ferme intention de vivre l’aventure seule à ma propre compagnie. Le climat est doux, il n’est ni chaud ni froid. Le ciel n’est ni gris ni tout à fait bleu. Juste un mélange du bleu, du blanc et un peu de gris ! Devant la gare il y a la tour qui tutoie le ciel, à Paris l’on se sent tout petit. Si ce n’est pas l’art, c’est l’architecture, si ce n’est pas l’architecture, ce sont des milliers des gens qui nous rappellent que l’on se fond facilement dans la masse sans que personne ne sache qui nous sommes ! J’aime l’anonymat de Paris ! Le Paris qui fait briller les stars, c’est un Paris certes splendide, mais une ville vide, car trop de lumière pour finalement ne rien voir ! 

De Montparnasse, j’ai prévu de faire un tour à la tour Eiffel. La dame de fer est réputée pour être l’emblème de la capitale. Qui suis-je pour lui refuser les honneurs. Je suis à trois kilomètres à pied, le GPS me calcule 38 minutes, ce sera 38 minutes donc. Ce qui est génial avec les voyages à pied ce n’est pas tant la destination (puisque l’on a une idée de là où on va), mais les détours, les surprises, ces émerveillements que l’on n’avait jamais songé. Ces découvertes qui nous rendent le sourire et nous font jouir de notre décision de marcher plutôt que d’user des transports. 

J’aperçois donc une statue blanche et une coupole dorée sur mon chemin. Ma curiosité m’exhorte d’y aller. Je change de trajectoire et je note qu’à dix minutes de Montparnasse se trouve la place Breteuil. Cette place abrite une grande sculpture : sur un côté se trouvent un berger et ses deux bœufs, sur un autre on retrouve une jeune femme assise probablement dans les champs avec son panier rempli. Devant, on retrouve en haut l’imposante statue de Louis Pasteur, ce père de la microbiologie, juste en dessous, on représente la mort, un malade probablement mourant et son aidant. Enfin, le quatrième côté, on retrouve un jeune berger avec son troupeau de moutons avec sa flûte. Ces sculptures font le tout et surtout, c’est un clin d’œil aux travaux colossaux de Pasteur , c’est beau, c’est merveilleux, j’aurais aimé qu’il ait des détails exacts de ce qu’ont voulu exprimer les sculpteurs. Je reste sur ma faim, mais au moins je me suis fait des observations qui me sont propres.

En avançant de deux pas, je découvre que je suis dans l’esplanade Chaban-Delmas, le nom m’est familier, je viens du sud-ouest dans la ville de Bordeaux où il a servi longtemps en tant que maire. Un sourire échappe à mes lèvres, je suis heureuse de ma trouvaille. Ma marche se poursuit, la tour Eiffel peut attendre, Paris est toujours une bonne idée, chaque rue semblait être porteuse d’une histoire importante, chaque pas est un pas de plus vers une beauté toute nouvelle. C’est au tour de la statue de Charles Mangin, en arrière-plan se trouve l’église François Xavier classée monument historique. Devant ce lieu sacré, on trouve saint Paul et saint Pierre à chaque côté de la rosace centrale. Bien d’autres détails y figurent. L’église est fermée, je passe sans m’y attarder à quelques pas je vois une boulangerie dont le nom m’intrigue c’est la boulangerie des invalides, je me demande si la coupole dorée que j’ai entrevue n’était pas les invalides tout simplement. J’ai quitté l’esplanade Chaban-Delmas, devant moi c’est l’esplanade du souvenir français.

À quelques pas seulement, la coupole s’offre à moi. Elle est magnifique à l’extérieur. À ses côtés les statues des soldats (maréchal Gallieni;)Je lis une inscription discrète : Hôtel national des invalides) ! J’avais pensé juste. Il ne me reste qu’à franchir l’entrée. Le ciel devient de plus en plus gris. Il couve la pluie c’est sûr, me dis-je. Je passe la grille de contrôle pour admirer les extérieurs. Aujourd’hui, je ne ferai que ça qui sait, demain peut-être j’entrerai. La pluie tombe et ne fait pas semblant. Ce qui m’oblige à m’abriter devant le dôme sans toutefois entrer. J’aperçois l’intérieur qui renforce mon idée de revenir quelle beauté ! La place devant le dôme c’est la place Vauban et nous sommes dans le VIIe arrondissement.

Le ciel finit d’arroser la terre, le temps pour moi de réduire à zéro les 1,5 km qui me sépare de la dame de fer. Je marche vers la célèbre tour que j’ai visitée plus d’une fois et qui m’a surprise autant de fois. Le ciel est revêtu de ses illustres couleurs, du bleu et du blanc. Le soleil est revenu au centre, la lumière est au rendez-vous, j’exulte. J’aime Paris, Oô oui j’aime cette ville.

Chaque panneau promet un voyage, chaque chemin est ponctué de magnificence, je me suis résolu cette fois-ci à ne suivre que le GPS puis que le temps presse. À quelques mètres, le grand palais se découvre, la tour est là, je deviens sa touriste. C’est magnifique, je comprends de plus en plus la fascination au tour de ce monument. Ce n’est pas tant dans la beauté, mais dans l’immensité. Ce n’est pas tant dans le sublime, mais dans la légitimité. La tour Eiffel s’offre à tout le monde, elle n’exige pas des connaissances particulières sauf à celle ou celui qui veut étudier ce qu’elle révèle d’intérieur. La tour est simple, elle est simplement efficace, elle efface toutes les retenues, tant elle subjugue une star autant qu’un sans-abri. Les deux veulent une photo, un souvenir devant la seule véritable star de 138 ans d’existence : la célèbre Dame de Fer.

Écrit par Aliane UMUTONIWASE

Une réflexion sur “Voyage: Paris sans Parisiens

  1. INNOCENT

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