DOU parfois LEUR, parfois CEUR

Ne te méprends pas, la douleur est là, elle est ici. Je la sens, la ressens souvent, très souvent !
Ne te désole pas, la douceur est là, elle est ici. Je la vois, je la vis, souvent, très souvent ! 
Ne t’inquiète pas le jour se lève, dès l’aube au crépuscule la lumière s’offre à grande et faible intensité. Pourtant, la nuit est là aussi, elle se rapproche comme une promesse puis elle est là tout simplement.
La vie est là, elle est ici. Je suis vivante, ô oui, je le suis depuis longtemps. Et pourtant, la mort est là également, elle est ici. Je suis mourante, je le suis parce que j’avance vers cette vérité macabre, dès ma naissance je suis aussi vivante que mourante !

 Ne te demande pas si je souffre, la souffrance est là, elle est ici. Elle attend, elle m’entend quand je manque le souffle de vie et me tends l’élan de souffrance. La vie a horreur du vide, à défaut de substance elle me tend le malheur ainsi je survis. 
Le bonheur est là, lui aussi. Il est ici. Il s’offre quand je me lève de bonne heure, il s’offre quand je me couche de bon cœur. L’heure n’est pas celle indiquée sur l’horloge, mais celle en accord avec la joie de vivre. Le bonheur s’offre à la fête, il s’offre dans de petites choses puis s’évanouit quand je cesse de les considérer ! 
Ne te méprends pas, de mes émerveillements, la vie m’éprouve. Elle me prouve qu’ici-bas, tout chemin est semé d’embûches ainsi j’apprends à danser sous la pluie, à me réfugier dans mes souvenirs surtout quand le présent n’est pas à la hauteur du passé! Ô oui la vie m’éprouve, je n’approuve pas toujours la sentence, mais je sens constamment qu’elle vaille toutes les peines qu’elle prenne soin de me distiller ! 
Ne te désole pas, la plupart du temps, ma vie est légère. Je flotte, je m’émerveille de tout. Je suis facile à contenter. Les fleurs m’enchantent, le soleil m’émeut, la lune me ravit. Toutes ces choses qui ne manquent pas aux êtres qui ont choisi de les considérer ! 

Un jour je te raconterai ma vie, ma plus belle vie, mes merveilleuses souffrances, mes salutaires douleurs, mes plus belles épreuves, les preuves à l’appui !
Un jour, je te raconterai mes douceurs, mes plus beaux émerveillements, tous les bonheurs que j’ai pris le plaisir de goûter. Je te raconterai mes hivers, celles que j’ai été la seule à sentir. Je te raconterai mes étés aux chaleurs personnelles. Je te montrerais les fleurs que j’aurais plantées aux printemps de mon existence. Tu me trouveras très riche moi à qui le destin aurait pu être contraire et contrarié plus d’une fois ! 
Si jamais ce jour n’arrive pas, il arrivera un moment où tu fouilleras dans le peu que tu as connu de moi et tu trouveras le trésor que j’aurai laissé dans ce qu’aura été ma vie !  
Parfois, le conte de fées a failli prendre feu. Parfois, le feu est devenu le conte de fées ! Dans la fragilité, j’ai éprouvé la fierté surtout lorsque je n’ai pas cherché à dissimuler ma faiblesse ! Ce fut ma plus grande force pour l’éternité. De toutes les vies vécues, j’ai aimé celle-ci. Ma vie d’aventure.
DOU est parfois accompagné par LEUR pour ne former qu’une seule phrase, d’autrefois par CEUR, j’aime les deux , elles forment une belle équipe.

Écrit par Aliane UMUTONIWASE

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.