“Laissez-vous rêver “ tel est la phrase inscrite sur l’une des fenêtres du TGV . Une invitation de joindre le rêve au voyage. Mon rêve commence ici et maintenant.
J’ai le siège 84 voiture 3 . J’installe le minimum sur la table , un petit sac nouvellement acquis qui contient l’essentiel de mon voyage: Un chargeur , un appareil photo, mes cartes de paiement, mes papiers d’identité ainsi que mon livre et une éventail en qualité d’allié contre la chaleur d’été .

Le train commence petit à petit à rouler , le voyage a commencé, il appartient désormais au voyageur de rêver , d’évanouir ses peines ou de les penser autrement . Il m’appartient de profiter du voyage avec le cœur ou de laisser s’échapper cette opportunité et ainsi faire juste du déplacement.

Ce voyage m’émeut, j’y vais pour voir les gens que j’aime, j’y vais pour pour me perdre dans les paysages parisiens, j’y vais pour retrouver mon âme voyageuse, j’y vais pour sonder mes sens , j’y vais pour répondre à l’invitation de la vie !
Si seulement l’enfant (que j’ai été) était là, elle me féliciterai du chemin parcouru! je pense souvent à elle pour mieux la satisfaire. nous avons tous été enfants , nous avons tous été débordés d’imagination et d’optimisme avant que tous ces rêves se heurtent aux murs de la prudence paralysante. quand je m’abandonne, quand je cesse de tout contrôler, je retrouve le chemin du possible. l’adulte en moi fait place à l’enfant, mieux encore “l’adulte cohabite avec l’enfant”.

Il est 21h15, le soleil refuse toujours de se coucher, à mesure que le train avance, ses rayons se précipitent sur mon visage de façon alternés .
De l’autre côté du train , la France offre ses plus beaux paysages, la verdure témoigne la bonne santé de la région . le ciel est bleu, la terre est couverte du vert , le spectacle est digne, j’en suis très heureuse.


Il est 21h48, le soleil devient de plus en plus fatigué et songe à se coucher définitivement, il change de couleur , s’étale sur une grande surface, ses rayons deviennent de moins en moins attrayants et puis il se fait de plus en plus petit pour laisser place au crépuscule ensuite à l’obscurité totale. sous les vitres, je contemple une dernière fois la lumière de la journée.

Le bar et la barista
22 h la barista descend la carte de son bar à -30 %, l’offre est tentante, je me lève avec l’idée de me laisser séduire par le menu. J’en profite pour discuter avec elle, elle me raconte gentiment en quoi consiste son travail, je me rends vite compte qu’au bord du train il y’a ceux qui sont invités à rêver et d’autres qui doivent se déplacer en travaillant et en espérant que la journée se finissent pour rejoindre leurs foyers. La dame est aimable, elle m’explique qu’elle est à son deuxième tour de Paris Bordeaux, ensuite, Bordeaux — Paris. Je mesure la difficulté de la tâche et je réalise combien voyager est un luxe que tout passager ne peut pas s’offrir, certains se déplacent seulement.
J’entrerai à la gare de Montparnasse avec l’excitation de découvrir, elle entrera à la gare avec un empressement de rentrer à la maison !

L’homme invisible
Que dire du monsieur qui ramassait les poubelles et nettoyait les Allées ! Un grand gabarit qui dit merci lorsqu’on lui tend un gobelet vide ! Un métier noble, mais qui reste indigne dans les regards de ceux qui reçoivent le service ! L’homme est invisible, seule sa voix mobilise les foules qui ont des affaires encombrantes (à se débarrasser).
Il me raconta les circonstances de son travail, le peu de temps pour profiter d’une ville à l’autre ! Sur cette on ignore un certains nombre de choses , l’homme invisible est devenu visible à mes yeux ce soir.
Une fois la conversation terminée, je me réinstalle , ma table devient de plus en plus remplie, j’ai profité de 30% de la réduction , voici un chocolat chaud et un cookie pour caresser mes papilles gustatives.

Le voyage touche à sa fin. Celui du train s’achève, il me reste à parcourir celui des métros, les métros qui ne sont pas toujours tendres avec les étrangers de la ville.

Il est 22 h 56 je dois me dépêcher pour aller prendre le métro 13, direction Saint-Denis Université, ensuite prendre la ligne L. Les Parisiens marchent très vite, ils courent. Pas le temps de prendre une photo, le métro est déjà là, il ne me reste qu’à entrer et constater l’indifférence des passagers. Certains visages sont fatigués, d’autres biens endormis, d’autres encore plongés dans leurs téléphones.
À la sortie du métro la station est déserte, je sors mon portable, je laisse émerger la photographe en moi.



Je n’avais jamais descendu à cette station auparavant, j’ai du demander aux passants, peut-être les mêmes passagers que j’ai traités d’indifférents, un monsieur m’indique que je devais marcher tout droit, je m’exécute, me voici à la gare Saint-Lazare, je demande aux agents pour la toute dernière fois de la journée où se trouvait la ligne L, ils m’indiquent la voie 8. Le train part à 23 h 44 j’arriverai à destination 23 h 59 !

Une sacrée journée qui s’achève dans les bras de mes amis. Le TGV m’a vivement recommandé de me laisser rêver ! Paris laisse-moi te rêver et chérir ce long séjour !
Lire aussi: ma première fois à Paris, du déplacement au voyage.
Écrit par Aliane UMUTONIWASE
Merci pour ce partage Aliane, j’ai eu l’impression de voyager avec toi aux travers de tes mots et tes clichés.
Merci chère Yvette 🫶