Il est aisé de raconter les souvenirs d’un voyage qui n’engage autre parole que la vôtre. Je l’ai compris au moment où je me suis penché sur les musées. Que dire si tout a été dit. Que commenter si tout a été documenté ? pourquoi devrais-je dire les choses au risque de me faire contredire ? Telles ont été mes craintes. La peur sait engager les points d’interrogation là où le cœur a mis les points d’exclamation.
Je vais donc utiliser la prudence que me confère la peur et l’audace que m’octroie le cœur pour vous partager ce qui m’est resté de cette journée. Cet article ne ressemblera pas aux précédents, ici le désir d’informer a pris le dessus sur les réflexions personnelles. Et si on commençait ?
Je me suis rendu au musée du moyen âge, le premier dimanche du mois de juillet. Le choix de la date ne fut pas anodin, je voulais profiter de la gratuité des musées offerte chaque mois au grand public. Ce jour-là, le soleil s’est levé de bonne heure, la météo est clémente, assez clémente pour me laisser porter des sandales, un haut qui dégage les bras et un short qui laisse mes jambes libres de profiter de l’air pur.
J’ai noté que pour bien visiter les musées tels que celui de Cluny, il faut être mentalement disponible, ce n’est pas un lieu reposant comme la nature. Pour bien profiter, il faut avoir la soif d’apprendre, le désir de contempler et la patience d’attendre, car il est très fréquenté par beaucoup de monde, les visiteurs veulent tous voir les mêmes œuvres.



J’ai connu ce musée grâce à un livre qui répertoriait les endroits à visiter absolument dans Paris, dans ce petit livret le musée de Cluny figurait parmi les endroits exceptionnels. L’auteur avait mentionné quelques œuvres incontournables à voir telle que : l’antependium de Bâle, la Rose d’or, les statues de Notre-Dame, le pilier des Nautes et la célèbre dame à la licorne. Ci-dessous je vous ai mis des photos et le lien de chaque œuvre incontournable pour ceux qui veulent approfondir.
L’antependium de Bâle
Dès l’entrée, le musée donne à voir un de ses objets phares : « l’antependium de Bâle » qui est une pièce d’orfèvrerie, appelée antependium, destinée à orner la face avant d’un autel. Ce type de décor fut utilisé pendant les premiers siècles du moyen âge. (Le lien pour en savoir un peu plus sur son origine)



Couronnes votives du trésor de Guarrazar
Ces couronnes et ces croix sont un chef-d’œuvre de l’orfèvrerie des premiers royaumes dans l’Occident médiéval, ici influencée par l’art byzantin. (Le lien pour en savoir plus sur leur histoire)


La tenture de la dame à la licorne
Avant cette tenture, je n’avais jamais pris le temps de m’intéresser à la tapisserie, mais face au succès de la dame à la licorne, je me devais d’apprendre l’origine de sa célébrité.
Le musée de Cluny expose 6 tapisseries de la dame à la licorne, 5 représentant les 5 sens : « Le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe et la vue » et la sixième tapisserie représente le sixième sens qui est le cœur et tous ces sentiments intérieurs qui permettent de saisir le sens de tous les sens ! Son intitulé est : « mon seul désir. », cette œuvre donne la liberté d’interprétation à celui ou celle qui la regarde.
pour approfondir le sujet sur la tenture à la licorne, voici le lien du site officiel : lien









L’orfèvrerie : la Rose d’or
Chaque année, le quatrième dimanche de Carême, le pape offrait une Rose d’or à l’un de ses fidèles dont il voulait mettre en valeur la piété, mais aussi pour le récompenser de ses services.
Rose sans épines comme celles qui embaumaient le Paradis, elle était le symbole de la Passion du Christ et de sa Résurrection. (source musée de Cluny : lien)


Salle romane: l’art roman et le premier art gothique
Ce que j’ai beaucoup aimé dans cette salle, c’est de pouvoir admirer les œuvres à la lumière naturelle. D’où les photos bien claires.
N’ayant pas beaucoup de ressources intellectuelles en art roman ou en art gothique, j’ai quand même pu apprécier quelques symboles de l’église ainsi que des magnifiques chapiteaux (dont quatre provenant de la nef de l’abbaye sainte Geneviève et ceux provenant de l’abbaye Saint Germais de près). Lien sur l’art gothique.






Les statues de Notre-Dame de Paris
Dans la salle de Notre-Dame la gallérie des rois ; on y trouve les 21 têtes de rois de Juda dont seule la tête de David est identifiée. On y trouve les saints et les apôtres appartenant à la cathédrale Notre-Dame il y a de ça quelques siècles. Pour approfondir, voici le lien.






Le musée de Cluny apporte une touche plus intimiste. Les œuvres enfouis dans les hauteurs des églises autrefois nous apparaissent pour être admirés et/ou analysés. De cette relation de proximité, j’ai pu voir les chapiteaux et la représentation des personnages divins ou de la bible. J’ai pu admirer quelques vitraux de la sainte chapelle, la dame de la licorne m’a fort touché et que dire de la Rose d’or. Mon expérience fut riche et belle, j’y retournerai pour voir des œuvres incontournables comme le pilier des Nautes et le pilier de Saint-Landry datant de la période de l’antiquité, que je n’ai pas pu voir.
Quelques magnifiques œuvres non décrits en album

















Écrit par Aliane UMUTONIWASE
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