Je croyais avoir terminé la partie Q & R, et vous m’avez invité à ne pas fermer ce chapitre si tôt. Une invitation à répondre est une invitation à penser et une invitation à penser est un merveilleux moyen de revisiter les pièces oubliées de l’inconscient. J’ai accepté le défi ultime qui m’a été lancé. Me voici de nouveau pour la quatrième et la derniere fois, essayant de répondre afin de mener à terme cette expérience exceptionnelle.

1. Parle nous du processus d’écriture et de la façon dont tu organises tes idées.

Cela dépend du contenu que je souhaite rendre. Lorsque j’écris de la poésie, je m’abandonne à une émotion, c’est cette émotion qui me confie la première phrase, puis une série de phrases s’enchaînent jusqu’à donner naissance à un poème. Je me mets au service de ces pensées qui se bousculent dans ma tête et j’écris sans aucune retenue. À la fin je me relis, quelquefois je change un mot par un autre tout en restant fidèle au texte mère. 
Lorsque j’écris sur les sujets à thème comme les voyages, cela me demande de la réflexion je me mets à la place de celui ou celle qui va me lire et je cherche à l’intéresser. Parfois, je m’abandonne comme à la poésie et je livre mon monde tel que je le saisis. D’autres fois, Je m’en remets à la conformité. 

La poésie me donne bien plus de liberté car elle convoque mes idées et pensées enfouies dans les profondeurs de l’oubli. Je me surprends moi-même, je prends connaissance de mes joies et peines immémoriales, je me connecte à mes insaisissables sentiments au moment où je les ai ressentis et j’observe distinctement chaque émotion éprouvée ;j’y pose un mot, une phrase, un paragraphe et j’achève un poème qui traduit le tout de mon expérience.
Quant à l’écriture sur des sujets concrets, elle m’invite à penser, je convoque la logique et au moment de les publier je ressens un peu d’appréhension car il y a une sorte de comparaison aux autres que je ne ressens pas dans la poésie. Par exemple sur les articles de voyage, je me disais qu’il y avait des sites dédiés à ça, des gens plus passionnés par le sujet que moi etc. Cependant, je reste enthousiasmé et désireuse de faire mieux. 

En ce qui concerne l’organisation de mes idées, je ne fais pas beaucoup pour la poésie et pour d’autres sujets je pense que je suis un certain conformisme ordinaire : « Le récit, pourquoi, comment, par quels moyens… »

2. Te souviens-tu de la première histoire (article) que tu as écrit et l’impact que ça a eu sur toi ?

Comment l’oublier, c’était un mercredi 22/08/2018 ce jour-là, j’avais décidé de publier un texte sur mon changement d’habitudes alimentaires, le texte fut apprécié par bien des gens mais me laissa vide parce qu’en vérité je voulais également que l’on remarque ma récente perte de poids ! La légende (captions) comptait peu et la photo pour beaucoup, donc c’était anecdotique en tant qu’impact. 

Un texte qui m’a fait prendre conscience que j’écrivais, c’était : qui suis-je ? Je l’ai écrit sans arrière-pensée et je l’ai publié sans attendre un retour triomphant (même si chaque exposition porte en elle un désir d’inviter l’autre à nous remarquer). Ce texte a été partagé par des amis sur Instagram et Facebook par la suite ce sera mon premier article sur le blog. J’ai ressenti une grande fierté, une immense joie, un désir d’écrire et une ambition de publier davantage ! 

L’autre article que je considère comme essentiel, c’était un post Instagram publié le 16/08/2019. Mon amie Amandine l’a adorée, Mon amie burundaise Gracia l’a partagé sur son réseau social et ses amis l’ont repris ! Ce jour-là, je ressentais non seulement la fierté d’écrire, mais également le bonheur d’être légitimé par les amis de mes amis ! Ce jour-là, j’ai pensé que la vie me donnait un signe ! Depuis lors, je continué d’écrire, de partager mes textes et ma communauté m’est restée fidèle. Les Burundais me lisent énormément et leur appui confirme qu’un bout de terre n’a jamais fait chez soi !

3. Que représente tes lecteurs pour toi et qu’est-ce qu’ils peuvent faire pour t’aider à réaliser ton rêve ?

Quand on écrit pour soi, on tient un journal, quand on écrit pour autrui, on a besoin de lecteurs. Ces gens qui nous font sentir que le partage vaut la peine de risquer l’exposition.
Des gens qui authentifient nos rêves, ces gens qui nous soutiennent à travers la critique ou les éloges. Ces personnes qui aiment ce que nous faisons ! 
Si je tiens un blog aujourd’hui c’est parce que j’ai été lu sur les réseaux (Instagram et Facebook) et si j’ambitionne plus c’est parce que je suis porté par eux, par leur foi en moi ! 
Ce qu’ils peuvent faire pour m’aider, ils le font déjà. À chaque lecture, à chaque partage, c’est une étape qu’ils m’aident à franchir, c’est un voyage qu’ils offrent à mes textes, c’est une éternité qu’ils offrent à mes mémoires ! 
Je peux seulement écrire, mais je n’ai pas le pouvoir de faire voyager mes textes ou de me juger comme il se doit. Seuls les autres en sont capables ! Merci d’avoir cueilli mes fruits afin que je puisse éclore encore et encore.

Remerciements :

Ce mois-ci, J’ai voulu me révéler un peu plus. Merci de votre participation. Octobre a été riche (avec ces quatre articles : le premier, le deuxième, le troisième et celui-ci), voyons quelle vie nous réserve l’avenir. Je nous souhaite d’aller où le bonheur nous convie.

Bien à vous 

Écrit par Aliane UMUTONIWASE